Émigration choisie

Publié le par Taméra

A toi, pauvre hère qui erre sur l'onde agitée,

En quête d'un rivage prometteur de félicité

Que n'as-tu pas vécu dans ton sud sauvage ?

Pour céder aux sirènes d'un lointain mirage

La houle qui t'entraine m'étreint la liesse.

De mon honneur de célébrer la messe

Autour des miens en communion sans fin

Tu as rompu le pacte du pain sans levain

A toi, pauvre hère sur le cap des négriers

Les flots se referment sur toi, apitoyés

Et moi, vivant le drame de ton linceul abimé

Je maudis ce Cham, sans vraiment le blâmer

Publié dans Inspirations

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article