Scrutin présidentiel: Un ou deux tour(mi)s?

Publié le par Gerry

Ces derniers jours, curieuse farandole que nous offrent nos hommes politiques.
D'un coté, il y a la campagne qui déja bat son plein, avec la profusion d'associations à l'éffigie du président de la République. Une chose curieuse que ce choix, tout de même. Le RPT est pourtant une magnifique machine à faire campagne, avec une représentation à la base (et dans les campagne) que tout chef de parti adorerait posséder. Mais bon. Les associations à l'assaut des populations d'un coté. Et de l'autre...rien.
Enfin, si on exclue la campagne menée par le père Yamgnane pour les présidentielles togolaises en France (je suis mauvaise langue mais c'est juste pour faire le malin. Il faut faire voter la diapora, c'est un crime de leur en interdire). Bon, donc en dehors du père kofi, les autres partis, entendus de l'opposition, ne donnent pas l'impression d'être en veillée d'armes. Si, quand même, l'UFC a organisé un meeting à Adidogomé, mais rien à voir avec l'armada déployé par l'équipe présidentielle.
Puis, depuis cette semaine, patatra. Les deux tenors de l'oppositions annoncent des conditions pour leur participation aux élections. Scrutin à double tours ou rien. Il n'est pas de mon propos de remettre ce mode de scrutin en cause. Personnellement, je pense que c'est le plus raisonnaible dans un système politique non bipartite, et il faut que nous renouions un jour avec ce mode là, mais pourquoi maintenant?
La CENI, où ces partis sont partis (tiens, c'est amusant) a établi un chronogramme, avec un budget ficelé. Ce chronogramme, basé sur un scrutin à un tour, a été présenté aux partis politique, qui n'ont pas fait d'amandement de fonds. Là, la course est lancée, et nous retombons dans nos travers.
Mon analyse est la suivante. La relative victoire de la presse sur le vote de la loi organique de la HAAC a certainement, dans certains esprits, entrouvert une porte. L'on se dit que le pouvoir ne serait pas aussi buté que ça.
Sauf que là, je pense que ce n'est pas très raisonnable. Le scrutin à double tour, il fallait le négocier à Ouaga, à la place des critère d'éligibilité. si sur les critères d'éligibilité on a tordu le cou à notre loi fondamentale, rien n'aurait empêché que le mode de scrutin ne subisse pas le même sort.
Aujourd'hui, si l'opposition maintien son langage, nous risquons de nous acheminer vers un ennième boycott des élections à venir.
Et ça, ça la fout mal. Vraiment.

Publié dans Info togolaises

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<br /> QUELLE BELLE ANALYSE!<br /> Gerry,<br /> J'apprécie cette analyse pertinente que tu fais là et qui donne l'environnement politique de notre pays le Togo. Au passage, je souligne que ce commentaire que je fais loin d'être à dessein<br /> politique est fait juste pour réveiller la conscience des uns et des autres.<br /> Gerry, je suis entièrement d'accord avec toi quand tu dis que c'est trop tard pour réclamer le scrutin à deux tours. Effectivement il est beaucoup trop tard. Ce n'est pas à la veille des<br /> élections que l'opposition va réclamer cette conditions qui à mon avis est fondée. L'opposition aura beau crier au boycott des élections présidentielles, je ne suis pas sûr que le pouvoir va<br /> céder. "Retour au scrutin à deux tours, oui, mais pas maintenant". Je crois que c'est la logique du pouvoir en place. Mais je me demande au juste à quoi joue l'opposition togolaise. Elle s'y prend<br /> tellement mal qu'on croirait qu'elle fait sciemment. Regarde un peu ce que le leader le l'UFC a raconté sur les antennes de RFI. Clamer qu'au Togo il n'y a que le RPT et l'UFC et demander au<br /> même moment aux autres partis de se rallier à ta cause. Et le CAR a aussitôt réagit par une mise au point en remettant en cause le rôle de rassembleur que le leader de l'UFC veut se donner.<br /> C'est à se demander si l'opposition a vraiment la volonté d'aller aux urnes et de contraindre le pourvoir au partage du pouvoir. C'est à ce jeu que nous jouons et qui malheureusement retarde notre<br /> pays.  Ce sont des luttes d'intérêts plutôt qu'un vrai débat pour l'évolution de notre pays. Nous avons encore du chemin à faire. Mais s'il y a une chose donc je suis convaincu, il y a un<br /> espoir. Je suis persuadé qu'un jour les choses seront meilleures qu'elles ne le sont aujourd'hui. C'est ce jour là que tout le monde attend avec impatience. Mais il faut une réelle volonté des deux<br /> côtés: pouvoir et opposition. Prions pour que ce jour là arrive vite.<br /> <br /> <br />
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