Toute la misère de l'Afrique...
Lorsqu'hier, vers 10h, ma secretaire m'a annoncé qu'une madame Jonhson voudrait me voir pour une raison urgente, mon instinct d'entrepreneur a aussitôt pensé à la proximité d'une affaire a conclure.
La dame en question, une belle femme dans d'autres conditions, en entrée dans mon bureau avec hésitation, a commencé à se présenter dans un français hésitant, avant de me demander de but à blanc si je comprenais anglais. Je me suis surpris à accepter.
Et j'en ai eu pour toute l'histoire. Guerre civile de Sierra Leone, fuite vers le Nigéria avec trois enfants, près de quinze ans d'exil. Retour vers pays natal par étape. Togo, puis Ghana et enfin, Sierra leone. Bref, la totale.
Je regarde cette femmes, ces deux grands yeux qui évitent de croiser les miens. Elle a la cinquantaine, enfin, je le lui donnerai volontier. Est-ce une arnaque, je ne sais pas?
L'idée de la virer le m'effleure même pas. Je lui promets de l'aider, mais à la seule conditions de voir les siens. Elle accepte. Elle m'attend. Trente minutes plus tard, nous voila en voiture, vers Kégué.
Elle dit qu'elle est allée à la messe le matin, elle voulait demander l'aide de l'église, mais on lui a dit que le comité caritas, ne se réunit que les jeudi. Elle ouvre la main, et me montre 25f qu'il lui reste, pour sa famille.
Elle se met à pleurer. Je suis mal dans ma peau.
Nous arrivons au domicile. Le genre de coin qu'on imagine pas qu'il existe à Lomé. Un bouge, indescriptible. Je lui remet tout ce que j'ai, vingt mille francs. Je lui souhaite bon courage. Elle se prosterne. Je la relève. dans la maison, elle dit à un monsieur (le mari de la bonne femme qui les héberge), de me remercier.
De plus en plus gêné, j'abrège les salamalecs et fui comme un malpoli. Honteux de manger à ma faim, moi.
La dame en question, une belle femme dans d'autres conditions, en entrée dans mon bureau avec hésitation, a commencé à se présenter dans un français hésitant, avant de me demander de but à blanc si je comprenais anglais. Je me suis surpris à accepter.
Et j'en ai eu pour toute l'histoire. Guerre civile de Sierra Leone, fuite vers le Nigéria avec trois enfants, près de quinze ans d'exil. Retour vers pays natal par étape. Togo, puis Ghana et enfin, Sierra leone. Bref, la totale.
Je regarde cette femmes, ces deux grands yeux qui évitent de croiser les miens. Elle a la cinquantaine, enfin, je le lui donnerai volontier. Est-ce une arnaque, je ne sais pas?
L'idée de la virer le m'effleure même pas. Je lui promets de l'aider, mais à la seule conditions de voir les siens. Elle accepte. Elle m'attend. Trente minutes plus tard, nous voila en voiture, vers Kégué.
Elle dit qu'elle est allée à la messe le matin, elle voulait demander l'aide de l'église, mais on lui a dit que le comité caritas, ne se réunit que les jeudi. Elle ouvre la main, et me montre 25f qu'il lui reste, pour sa famille.
Elle se met à pleurer. Je suis mal dans ma peau.
Nous arrivons au domicile. Le genre de coin qu'on imagine pas qu'il existe à Lomé. Un bouge, indescriptible. Je lui remet tout ce que j'ai, vingt mille francs. Je lui souhaite bon courage. Elle se prosterne. Je la relève. dans la maison, elle dit à un monsieur (le mari de la bonne femme qui les héberge), de me remercier.
De plus en plus gêné, j'abrège les salamalecs et fui comme un malpoli. Honteux de manger à ma faim, moi.